Virginie Petit

éleveuse à Cornille (24), nous explique ses débuts et son travail quotidien sur son exploitation de Poulet Label Rouge IGP Périgord !

Depuis une vingtaine d’année, je suis productrice de Poulet Label Rouge IGP Périgord.

J’ai repris l’exploitation familiale à la suite de mes frères. Mon mari était déjà exploitant agricole et élevait des vaches laitières. Je l’ai rejoint en produisant du poulet fermier et du chapon fermier en période de noël.

Au total, l’exploitation s’étend sur 170 hectares, dont 4 bâtiments pour les poulets. Nous produisons également des céréales et du maïs.

Je fais également partie de l’ODG Poulet du Périgord, en tant que Vice-Présidente. Notre but est de promouvoir le Poulet du Périgord, en certifiant aux consommateurs sa provenance locale. Nous nous assurons également de la bonne utilisation du terme « Périgord » sur les volailles.

L’élevage de Poulet fermier Label Rouge IGP Périgord est réglementé par un cahier des charges strict : un élevage en plein air durant 81 jours minimum, avec une alimentation végétale. Cela garantie une qualité gustative supérieure du produit.

 

Le 1er point très important est donc le mode d’élevage : en plein air sur parcours herbeux. Les poulets arrivent sur l’exploitation à 1 jour. A partir du 42ème jour obligatoirement, les trappes doivent être ouvertes afin qu’ils puissent avoir accès à l’extérieur afin d’explorer la nature. De ce moment-là jusqu’à la fin de l’élevage, elles sont constamment ouvertes : dès le matin tôt et jusqu’à la tombée de la nuit. Les poulets profitent ainsi des parcours herbeux, ombragés et pentus, où ils peuvent picorer et gratter librement toute la journée.

Pour ma part, mes volailles évoluent sur des parcours arborés, principalement de chênes et de châtaigniers, ce qui est d’ailleurs très agréable l’été afin d’avoir de l’ombre. L’autre avantage d’avoir un parcours dans les bois est que les volailles se sentent plus à l’abris des prédateurs, et notamment des buses, par rapport à un parcours sans arbre.

 

La 2ème chose la plus importante est l’alimentation : elle est composée à 80% de céréales provenant du Sud-Ouest. Elle est complétée par des vers, insectes et autres gourmandises trouvées dans la nature. L’élevage en plein air permet aux poulets de picorer partout, et surtout de vivre dehors comme c’était le cas aux temps de nos grands-mères !

La spécificité de l’IGP Périgord est la distribution de céréales à la volet dans le bâtiment. Les volailles grattent ainsi leur litière pour la rendre plus souple et pour l’aérer. Grâce à cette distribution, l’éleveur voit l’évolution quotidienne de ses volailles et fait ainsi le tour de tous ses bâtiments. L’alimentation est bien sûr garantie sans OGM.

 

Entre chaque lot, il y a un vide sanitaire d’environ 3 semaines. C’est un processus indispensable afin de garantir la propreté et la désinfection des bâtiments. Et puis s’enchaîne les élevages de minimum 81 jours pour les poulets fermiers et de minimum 150 jours pour les chapons fermiers en approche de la période de noël.

Pour moi, la meilleure façon de manger un poulet est lorsqu’il est rôti au four. L’assaisonnement est à varier selon la saison. Par exemple l’été j’aime beaucoup mettre du basilic afin de parfumer la viande. J’aime également ajouter du pain aillé et du jus de citron.

La cuisson doit être plutôt lente, à four chaud afin que la peau soit bien dorée et afin d’avoir une viande bien moelleuse. La durée va dépendre du poids : il faut bien compter 1h pour un Poulet Label Rouge.

Ma recette préférée…
Poulet fermier du Périgord à la Sauge

Recette réalisée par Eric FLOUREZ

Pour 4 à 6 personnes suivant l’appétit


Temps de préparation :
30 min.


Temps de cuisson :
30 min.

Ingrédients :

– 1 poulet fermier IGP Périgord
– 2 oignons
– 1 carotte
– 1 branche de céleri
– 1 demi poireau
– 1 bouquet garni (laurier, thym, persil)
– 10 feuilles de sauge
– 20cl de vin blanc sec
– 20cl de crème entière liquide
– 1 œuf entier
– Pain grillé en chapelure
– Huile d’olive

Préparation :

1/  Découpez le poulet en 8 portions : 2 cuisses, 2 hauts de cuisse, 2 ailes avec un peu de filet, 2 filets

2/ Préparez un fond blanc avec la carcasse : concasser le reste de la carcasse et la mettre dans une casserole avec l’oignon, la carotte, le poireau, le céleri, le bouquet garni et couvrir juste à niveau d’eau. Laissez réduire jusqu’à obtenir votre fond de volaille suffisamment gouteux

3/ Dans une sauteuse, faites revenir les morceaux de poulet dans l’huile d’olive, salez et poivrez. Les réserver

4/ Dans une même sauteuse, faites blondir l’oignon émincé

5/ Déglacez avec du vin blanc

6/ Incorporez les morceaux de poulet, et mouillez avec le fond de volaille (préalablement filtré) juste à niveau

7/ Ajoutez les feuilles de sauge

8/ Faites cuire à couvert environ une vingtaine de minutes sur feu moyen

9/ Une fois le poulet cuit, réservez les morceaux, incorporez la crème au bouillon et faites réduire jusqu’à l’obtention de votre sauce, la filtrer et vérifiez l’assaisonnement

10/ Pendant ce temps, panez les morceaux de poulet (trempez dans l’œuf battu puis roulez dans la chapelure)

11/ Passez au four sous le gril vos morceaux de poulet

12/ Servez sur des rondelles épaisses de pomme de terre (cuites à l’eau puis revenues dans un peu de beurre). Le tout nappé de votre sauce

Bon appétit !

Pouvez-vous partager des lieux emblématiques du Périgord, à visiter proche de chez vous ?

La ville de Périgueux est très connue, notamment grâce à la haute cathédrale Saint-Front qui montre le riche patrimoine de la ville. Elle est classée au monument historique depuis 1840 et au Patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle depuis 1998.

 

Le Périgord est largement connu pour ses châteaux, généralement situés dans le « Périgord noir ». Au-delà de cette zone, le « Périgord vert » regorge également d’endroits tout aussi jolis et plaisants à visiter.

Par exemple le village de Saint-Jean-de-Côte fait partie des plus beaux villages de France ! Les petites rues étroites font le charme de ce village médiéval.

La ville de Brantôme, située à une vingtaine de kilomètre de Périgueux, est également incontournable. Le cœur du village est entouré d’eau : la rivière Dronne d’un côté et le canal de l’autre, ce qui justifie son surnom « La Venise du Périgord ».